J'ai testé le Drive-In du Grand Palais

Publié le 20 Juin 2013

http://www.mk2cinemaparadiso.com/

http://www.mk2cinemaparadiso.com/

Le Drive-In est cette séance de cinéma en plein air sur des grands parkings apparue dans les années 30 et popularisée à partir des années 50. Les couples, groupes d’amis, familles, assistaient confortablement installés dans leur voiture aux succès du moment. Le Grand Palais a repris cette idée pour implanter un Drive-In intérieur dans ses murs, qui permet au spectateur de profiter de sa séance de cinéma sur matelas, transats, fauteuils ou pour les plus chanceux, à l’ancienne dans une Fiat 500. En plus de ce Drive-In, le Grand Palais a agrémenté les lieux d’expositions, restaurants, jeux en rapport avec les Etats-Unis, lieu de naissance du Drive-In, des années 60 à aujourd’hui, et donné à cet événement le nom de Cinéma Paradiso (référence au film du même nom de Guiseppe Tornatore, déclaration d'amour au cinéma populaire et à l'enfance - le choix du nom est d'ailleurs plutôt de mauvais goût si on met côte à côte le cinéma authentique et quasiment "fait main" d'Alfredo et l'avalanche de marques de l'événement du Grand Palais).

source

 

 

Mon odyssée du Cinéma Paradiso commence le 28 mai, 13h00. Je me jette sur la FNAC pour réserver ma place pour la séance de 23h30 de Grease. C’est la deuxième vente de cette séance ; l’amie avec qui je me trouve et moi-même espérons qu’il restera quelques places. A 13h00, le couperet tombe : cet événement n’est plus disponible. Mais le dicton « la patience est mère de vertu » n’a jamais été aussi vrai : à 13h20, les places sont enfin débloquées par la FNAC. J’ai mon billet pour Grease et la journée qui précède la séance !

L’addition est salée : 20,5€ pour la journée et une place de ciné (sachant que les portefeuilles bien fournis ont la possibilité, pour 80,5€, d’obtenir deux places dans une Fiat 500 ainsi que deux coupes de champagne Moët & Chandon). Le pass journée seul coûte 11,5€ sur Internet et 13€ au guichet (les moins de 12 ans bénéficient d’un tarif privilégié). Au  vu des prix, on pouvait donc s’attendre à un événement de qualité. Qu’en est-il de ce rapport qualité/prix ?

Au final, petite déception. Il y a de bonnes surprises, mais sur l’ensemble, je m’attendais à mieux. Peut-être est-ce le problème : on nous promettait la lune, on a eu un croissant.

J'ai testé le Drive-In du Grand Palais

¤ Les plus :

  • La piste Disco-roller

Disposée en cercle à l’emplacement de la piste de danse du soir, la piste de roller est suffisamment grande pour en profiter sans (trop) de collisions. La location est gratuite, il suffit de remplir une fiche d’inscription et laisser sa carte d’identité. Vous pouvez choisir des rollers normaux ou des rollers à quatre roues… probablement plus difficiles à manier mais tellement plus réjouissants !

Le vestiaire est également gratuit, mais il semble qu’il devienne payant (2€) à 17h…

Si vous voulez jouer au dur (ou l’êtes déjà) en vous lançant sans protections, il vous faudra signer une feuille de décharge de responsabilité. Mais finalement, le casque et les protections font partie de cette ambiance vintage où le ridicule n’existe pas.

Nous n’étions qu’une dizaine à essayer nos patins sur le bitume, dont trois/quatre débutants. J’en faisais partie (mon dernier souvenir à rollers remonte à mes 10 ans), et j’ai pu disposer d’un cours presque particulier avec les deux aides-professeurs. Il faut d’abord s’occuper du placement des jambes (légèrement pliées) puis des pieds (en canard) puis des bras (coudes pliés rapprochés du corps pour « bien tomber ») puis du corps (légèrement penché en avant) puis de la tête (regard droit devant soi). Au final, alors que je venais à passer une demi-heure près des barrières à trouver puis perdre l’équilibre, dix minutes de concentration et de conseils me permettent d’avancer à peu près correctement, pas très vite (le freinage est compliqué avec mes rollers) mais en enchaînant les tours sans m’arrêter. Je glisse, je m'amuse, je fais du sport, la musique n'est pas tout à fait assez forte et la piste un peu rêche, mais les professeurs sympas et disponibles me permettent de bien en profiter !

 

  • Les jeux-vidéos

L’exposition L’âge d’or des jeux vidéos est bien une mine d’or pour les amateurs du genre ou non. Pas de grands panneaux d’explication mais une exposition vivante, puisque sont exposés des ancêtres d’ordinateur et les jeux d’arcades essayables  librement et gratuitement. On est irrésistiblement attiré par Mario et Pac-Man, les boutons énormes, les jeux de rôle à deux ou à quatre. C’est addictif, amusant et convivial. En plus des jeux d’arcades, des jeux vidéos plus récents sont également disponibles à l’essai, dans des petits emplacements avec fauteuil. Le choix est riche, et les jeux trop nombreux pour qu’on puisse tous les essayer !

 

  • La canette de Coca-Cola à son nom

Oui, c’est un plaisir coupable car un peu cher (4€ la bouteille de 50cl qui donne droit à un jeton pour obtenir une petite canette à son nom) et Coca-Cola reste un des symboles de la société de consommation, mais c'est s'inscrire dans l'ambiance des publicités réjouissantes qui sentent bon le soleil et la plage avec ses pin-up : le restaurant central lui-même est aux couleurs de la marque.

 

Le bar glacé itinérant a posé ses valises au Grand Palais. Il propose des Frozen Yogurt, une glace au yaourt à base de lait écrémé et sans matière grasse, qui peut être agrémentée de petites sucreries, fruits, etc, appelés yupiks.

Le vendeur était adorable, et propose de goûter ses produits avant de faire son choix. Le yaourt en lui-même est délicieux et copieux, et les pots sont remplis à ras-bord. On peut choisir autant de yupiks que l’on souhaite plus un coulis, et trois tailles de pots sont disponibles (Tipi, Yurt et Dôme). Une réussite qui vaut son prix, une glace adaptable à toutes les faims, savoureuse et unique (le choix des yupiks est cornélien… et on a envie d’y retourner pour tester une autre combinaison !).

J'ai testé le Drive-In du Grand Palais

 

¤ Les mouais/moins :

  • L’atmosphère

Dès les premiers pas dans le Grand Palais, le contraste est assez saisissant entre la grandeur de plafond du Grand Palais, sa verrière, ses entrelacs métalliques, et les installations de Cinéma Paradiso. On retrouve quelques couleurs de l’Amérique des années 60-80, mais les stands manquent de décorations bien visibles qui apporteraient un peu de chaleur au froid Grand Palais et à son sol de pierre.

L’impression de vide était renforcée par le peu de visiteurs présents en ce jeudi 13 juin. Peut-être sommes-nous venues à l’heure creuse (nous sommes restées de 14 à 18h) : les attractions étant ouvertes jusqu’à 21h pour la plupart d’entre-elles, les propriétaires d’une place de ciné doivent probablement en profiter avant leur séance, et les travailleurs ne peuvent venir qu'à la sortie des bureaux.

L’avantage de ce vide relatif était l’absence d’attente à toutes les activités, mais on perd l’ambiance joyeuse et animée des drive-in et coffee shops.

 

  • La boutique Colette

Il va sans dire que la boutique est riche, avec des produits originaux ou tout droit venus des Etats-Unis (notamment le rayon alimentaire), et de nombreux ouvrages sur le cinéma sont intéressants et alléchants. La pochette surprise à 20€ intrigue, et j’aurais aimé avoir un aperçu de son contenu. Mais les prix sont assez prohibitifs, et on se contente de se régaler les yeux.

 

  • Le prix des restaurants

16€ le burger-frites-salade. Il est peut-être de très bonne qualité, mais reste hors de prix. Seul le breakfast est intéressant (et peut très bien faire office de repas de midi pour environ 10€) mais il n’est disponible que le week-end, comme plusieurs autres plats de la carte du restaurant central.

Le Petit Piège au Grand Palais appartient à la cour des encore plus grands : pour profiter du « plus petit restaurant gastronomique du monde », il faut compter 150€ pour le repas (vin non compris).

Au rayon du sucré, je n’ai pas testé le Milkshake bar, mais pour ce qui concerne Un Igloo dans la ville, se référer aux plus !

 

 

¤ Non-testé :

  • L’Echappée-belle, exposition qui propose un « parcours pour montrer que la puissance créative et l'audace sont les armes dont nous avons besoin pour sortir de la crise, et emmène les visiteurs vers des ailleurs, plus optimistes, plus poétiques, plus ludiques, plus oniriques, plus virtuels ».

 

  • Une photo avec Barbie : à côté d’une vitrine regroupant une dizaine de poupées à l’effigie des stars du cinéma (Audrey Hepburn, Marylin Monroe) et des films présentés au Drive-In (Grease), une Barbie géante vous accueille dans son emballage.

 

  • Le Cinéma-Paradiso SuperClub : à partir du mercredi 12 juin, des soirées se succédaient à partir de 22h-22h30. Je n’ai pas pu assister à celle du 13 juin du fait de la séance de Grease, mais l’espace clubbers était plein et animé. Il me semble que l’entrée est gratuite pour ceux qui assistaient au drive-in, et autour de 11,5€ pour les autres. Il reste des places pour ce soir et demain !
J'ai testé le Drive-In du Grand Palais

 

¤ Le Drive-In :

Je me suis pour ma part régalée. Il est installé dans l’aile droite du Grand Palais. L’écran géant fait face à une rangée de matelas suivie d’une rangée de transats ; viennent ensuite les nombreux fauteuils de cinéma puis les Fiat 500, assez excentrées et un peu en hauteur.

Ceux qui rêvaient d’une colline seront déçus ; ayant vu les premières photos, je savais à quoi m’attendre, mais j'avoue avoir également rêvé d'une colline artificielle. 

Deuxième surprise potentielle des non-avertis : les casques. En effet, comme la boîte de nuit est à quelques mètres à peine du drive-in, c’est le seul moyen pour profiter pleinement du film. Je tiens à préciser que les séances du mercredi 12 juin ne se sont pas particulièrement bien déroulées du fait des sons trop forts provenant du club, mais l’équipe du Cinéma Paradiso a su réagir très rapidement, et la séance du jeudi 13 juin à 23h30 n'a connu aucun gêne notable. Certains reprochent au casque d’isoler la salle, ce qui n'est pas entièrement faux, mais les organisateurs ont dû faire des choix, et il faut souligner que le son est vraiment excellent, ce qui est plus que nécessaire pour une comédie musicale. Et mêmes les timides peuvent se permettre de chanter à tue-tête sans risquer le ridicule.

Les sièges sont confortables, l’écran véritablement géant, on en prend plein les yeux et les oreilles sous la coupole de verre du Grand Palais. Et Grease est toujours aussi réjouissant et entraînant.

Attention cependant si vous avez un horaire serré, les séances peuvent avoir du retard (plus d’une demi-heure dans le cas de Grease).

 

 

 

 

¤ Conclusion :

Les attractions gratuites sont de qualité, je vous conseille en particulier la piste de roller. Mais dès que l'on sort de ces activités, les tarifs sont élevés, et on perd le côté populaire, rassembleur. Pour véritablement rentabiliser un Pass journée + place de cinéma, et si vous souhaitez essayer tous les jeux d'arcades disponibles, il faut compter une journée complète : 11h-21h d’attractions, Drive-In à 21h, puis club à 23h serait la recette parfaite.

Au final, l’enthousiaste moindre pour ce Cinéma Paradiso est peut-être dû aux promesses du départ, et à l’imagination galopante des amoureux de cette époque.  La colline notamment manquait, et une prise de possession plus grande des lieux serait nécessaire. Quelques réglages restent à faire, et si l’équipe prend en compte les retours des visiteurs et reste aussi réactive, un nouveau Drive-In l’an prochain peut se révéler grandiose.

Rédigé par Captain Mel

Publié dans #Surprises du Chef

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
L
Un jour, je ressortirai les photos dossier de toi sur des rollers :D *niark niark niark*
Répondre
C
Tu n'étais pas mal non plus (et avec ma jupe et mon haut, j'étais ultra glamour-vintage d'abord) ;)